Les recherches participatives désignent un ensemble de méthodes dans lesquelles des citoyens profanes, qui peuvent être des « personnes concernées », prennent une part plus ou moins active à la production des résultats de la recherche menée par des scientifiques Depuis plusieurs années, et plus encore depuis la publication du rapport sur l’état des lieux de la recherche participative en France de 2016 les agences et organismes de financement encouragent l'utilisation de ces méthodes de recherche en tant que moyen de développer un dialogue entre science et société Par exemple, le schéma régional d’Ile de France 2023 2028 explique que « En écho au déploiement des nouvelles pratiques citoyennes et aux possibilités offertes par les outils numériques, la Région sera particulièrement attentive aux projets de sciences ouvertes et participatives et à la co construction citoyenne des thématiques de recherche » Il a été montré que les sciences participatives présentent de nombreux avantages pour le dialogue sciences et société elles permettent dans le même temps de produire de nouvelles connaissances et également d’avoir un impact d’ordre social ou sociétal Cependant, derrière cette promesse de dialogue, certains risques doivent être soulignés, tels que la position des scientifiques par rapport à la communauté qui participe la qualité et la validité des données produites ainsi que leur traitement la focalisation sur la recherche de solutions la disjonction entre l’agenda des chercheurs le rythme des évaluations scientifiques versus les différentes temporalités des acteurs sociaux enfin l'autonomie des chercheurs qui pourrait perdre le pouvoir de définir leur propre problématique. Plusieurs laboratoires de l’université Sorbonne Paris Nord dans divers domaines, qui vont des SHS jusqu’aux STIM (Technologie, Ingénieries et Mathématiques) en passant par les sciences biomédicales utilisent les sciences participatives dans leurs méthodes de recherche Les objectifs et la typologie de ces méthodes sont divers au sein même de l’université Nous souhaitons organiser une journée d’échange de pratiques pour recenser les différents usages, évaluer les manières dont les méthodes sont transformées et adaptées, mettre en discussion les bénéfices et les risques Des projets innovants, tels que l'utilisation de jeux pour calculer la conformation de protéines ou la distribution de calculs numériques sur un grand nombre d'ordinateurs, ou encore la mise en place de recherches en santé qui mobilisent l’engagement des patients témoignent de l'immense potentiel de cette approche de recherche Cette journée d'étude offrira une occasion unique d'explorer de nouvelles modalités de recherche et de stimuler la créativité de chacun, tout en encourageant la collaboration interdisciplinaire