A la recherche du temps perdu sur smartphone. L’impact des outils de monitoring sur la régulation des usages.
Résumé
Smartphones are now widely used and raise questions in terms of digital responsibility. In the same time, time-tracking applications have become a topic of general interest. However, few experimental studies investigate the reflexive effects of this monitoring on usage patterns. This article thus presents a longitudinal experiment on the effect of monitoring (objective and subjective) on the regulation of uses (screen time, types of applications used) and the associated satisfaction.
Objective (provided by monitoring applications) and subjective (self-estimates) data from 60 participants, divided into two experimental groups, were collected over a period of 3 weeks. The two groups estimated their consumption daily, but only the second group had access to its actual data (provided by monitoring applications). The results show a normalizing effect of monitoring apps on screen time. First, by improving the screen time estimation. Second, by simultaneously reducing time spent on some underrated apps and increasing usage of other overrated apps. This research paves the way for public policies promoting responsible use of technological devices.
Les smartphones sont aujourd'hui massivement utilisés et posent des questions en termes de responsabilité numérique. En parallèle, les applications de suivi du temps d’utilisation sont devenues un sujet d'intérêt général. Cependant, peu d'études expérimentales étudient les effets réflexifs de ce contrôle (monitoring) sur les utilisateurs. Cet article présente ainsi une expérimentation longitudinale sur l'effet du monitoring (objectif et subjectif) sur la régulation des usages (temps d'écran, types d'applications utilisées) et la satisfaction associée.
Des données objectives (fournies par les applications de monitoring) et subjectives (auto-estimations) de 60 participants, répartis en deux groupes expérimentaux, ont été recueillies sur une période de 3 semaines. Les deux groupes ont estimé quotidiennement leurs consommations, mais seul le second groupe a ensuite eu accès à ses données réelles (fournies par des applications de monitoring). Les résultats font apparaître un effet normalisateur des applications de contrôle sur le temps d’écran. D'abord, en améliorant l'estimation du temps d'écran. Deuxièmement, en réduisant simultanément le temps passé sur certaines applications sous-estimées et en augmentant l'utilisation d'autres applications surestimées. Ces recherches ouvrent la voie à des politiques publiques favorisant un usage responsable des usages technologiques.
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